Article dans le magazine
“Le Populaire du Centre”

 

La BFM du centre-ville accueillera, ce jeudi 3 février, un colloque de l’association Mes Mains en Or sur les livres adaptés aux enfants déficients visuels, intellectuels ou encore atteints de troubles DYS. L’occasion d’installer une exposition pédagogique dans le bâtiment.

Le geste peut paraître anodin. Et pourtant. Ouvrir un livre de poche, s’imprégner de ses lettres, de ses mots et s’évader en s’imprégnant de son univers… n’a rien d’évident en cas de déficience visuelle, auditive, intellectuelle, ou de troubles DYS. La bonne nouvelle, c’est qu’une association locale appelée Mes Mains en Or imagine, édite et adapte, entre beaucoup de choses, des histoires pour ceux que l’on appelle « les empêchés » de lire.

Jeudi, ils animeront un colloque ouvert à tous sur les enjeux et les astuces qui permettent d’ouvrir la lecture plaisir à tous les enfants. Le rendez-vous, qui se tient à la BFM, sera enrichi d’une exposition.

Caroline Chabaud, vous avez fondé Mes mains en Or il y a onze ans, pour répondre aux besoins de votre fille, qui est aveugle. Depuis tout ce temps, est-il devenu facile de trouver un livre pour un enfant déficient ?

Non, ce n’est pas facile. La situation bouge, évolue, mais il manque beaucoup de choses. L’édition adaptée n’est pas suffisamment subventionnée par l’État, nous sommes en recherche constante de mécènes. Les dons et les subventions sont nos plus grandes ressources, notamment pour les enfants aveugles. C’est une petite population qui a des besoins très spécifiques en termes d’adaptation et de lecture. Financer l’édition qui leur est adaptée est très compliqué. Pourtant, sans argent, tout s’arrête. Et les enfants aveugles n’auront plus accès à la lecture.